Vaccination contre la varicelle

Sommaire

 

La varicelle est une maladie virale due au virus zona varicelle ou VZV. Parfois, il est préférable de prendre des mesures de prévention, comme la vaccination.

Vaccination varicelle : la prévention de la varicelle

Le varicelle étant une maladie hautement contagieuse, le meilleur moyen de lutter contre son expansion est la vaccination.

Le vaccin est administré à des personnes n'ayant jamais contracté la maladie (qui est une maladie infantile que la plupart des gens contracte entre 2 et 10 ans).

À noter : aujourd’hui en France, la vaccination contre le zona est largement sous-utilisée : moins de 10 % des personnes éligibles sont effectivement vaccinées.

On privilégiera l'administration du vaccin chez :

  • les enfants (à partir d'un an) ;
  • les professionnels de la petite enfance ;
  • les professionnels de santé ;
  • les personnes ayant été exposées au virus (non immuno-déprimées).

La vaccination est également recommandée chez :

  • les adolescents âgés de 12 à 18 ans n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle ou dont l’histoire est douteuse ;
  • les femmes en âge de procréer, notamment celles ayant un projet de grossesse, et sans antécédent clinique de varicelle ;
  • les femmes n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) dans les suites d’une première grossesse ;
  • toute personne (sans antécédent de varicelle ou dont l’histoire est douteuse) dont la sérologie est négative, en contact étroit avec des personnes immunodéprimées ;
  • les adultes âgés de 65 à 74 ans* ;
  • les enfants candidats receveurs, dans les six mois précédant une greffe d’organe solide, sans antécédents de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative (avec deux doses à au moins un mois d’intervalle, et en pratiquant une surveillance du taux d’anticorps après la greffe).

Source : Ministère des Solidarités et de la Santé (calendrier vaccinal de mars 2019).

Important : une primo-infection (première pénétration du virus dans l'organisme) immunise l'individu ; la vaccination s'avère donc inutile lorsqu'on a déjà été malade.

*Chez les personnes âgées de plus de 60 ans, la mémoire immunitaire du vaccin contre le zona serait insuffisante pour induire une protection et nécessiterait une vaccination de rappel (au-delà de 10 ans, l’efficacité vaccinale persiste pour 20 % des personnes seulement).

Effets indésirables de la vaccination contre la varicelle

Les suites se déroulent généralement sans problème majeur.

Après la vaccination, on peut constater des effets secondaires, tels que :

  • des douleurs au point de piqûre ;
  • l'apparition d'une fièvre modérée ;
  • l'éruption de lésions vésiculeuses, etc.

Mais cette vaccination contre la varicelle a également un effet pervers.

En effet, l'Académie de Médecine explique : « Il est clairement démontré que les adultes vivant au contact d’enfants et soumis à des contacts avec le virus sauvage de la varicelle ont un risque diminué de présenter un zona. Ces contacts entraînent des rappels naturels qui entretiennent l’immunité et préviennent la survenue du zona. La vaccination universelle contre la varicelle, en réduisant la circulation du virus, pourrait donc supprimer ces rappels et augmenter l’incidence du zona, ce qui est objectivé par un modèle mathématique ». Conclusion : « la vaccination généralisée contre la varicelle pourrait à terme entraîner une augmentation de l’incidence du zona ».

Source : Académie de Médecine.

Vaccination varicelle : les publics contre-indiqués

Dans certains cas, la vaccination contre la varicelle devra être évitée, pour des raisons de sécurité :

  • chez les femmes enceintes (la grossesse doit aussi être évitée dans le mois suivant la vaccination) ;
  • chez les personnes immuno-déprimées (VIH, leucémies...) ;
  • chez les personnes sous corticothérapie ou prenant de l'Aspirine ;
  • chez des personnes présentant des troubles de la coagulation.

La vaccination est également contre-indiquée en cas de fièvre supérieure à 38,5 °C : il est en effet possible de présenter une petite fièvre après vaccination.

Bon à savoir : un vaccin commercialisé en 2015, le HZ/su, est différent des précédents car il ne repose pas sur un virus vivant atténué (vaccins qui contiennent un virus vivant mais dont le pouvoir infectieux est atténué par différents procédés de façon à ce qu'il n’entraîne pas de maladie). Il peut donc être proposé aux personnes âgées et aux personnes immunodéprimées et à haut risque d’infection par VZV. Les essais réalisés témoignent de son efficacité (plus de 90 %) tant sur l'apparition du zona que sur les douleurs post-zostériennes (douleurs persistantes du nerf après un zona).

Vaccination varicelle : plusieurs types de vaccins

Il existe deux vaccins lancés sur le marché pharmaceutique : Varivax® et Varilrix®.

Un vaccin tétravalent, c'est-à-dire comprenant les vaccins contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle à été mis sur le marché (Priorix).

Le sujet adulte est immunisé après :

  • deux injections espacées d'un à deux mois avec Varivax® ;
  • deux injections espacées de 6 à 10 semaines avec Varilrix®.

Chez le nourrisson et l'enfant jusqu'à douze ans, une seule injection est nécessaire.

Important : Les vaccins contre la varicelle se conservent au frigo, à une température variant entre 2°C et 8°C. On les administre par voie sous cutanée (injection).

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